La photo de trop.

Avant-Hier, je me suis demandé ce que serait l'image de trop. Pas celle qui tue mais celle qui ne dit rien.




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On produit beaucoup d'images. Tous. On se cherche, on répond aux commandes, on construit, on nous demande aussi de produire, d'être présent. J'y vois pas mal de compétition aussi.

J'ai alimenté mon Flickr presque n'importe comment pendant deux ans. Même si j'avais le souci de cohérence, je ne pensais pas en série ou corps photographique, assuré qu'il se constituait avec le temps, comme un journal. Maintenant je suis las de ce mode de fonctionnement.

L'arrivée à NY et la vie qui se construit ici m'interpelle. La photographie est pensée comme un marché. Agents, galeries, magazines, concours, bourses, achats d'art, acheteurs.... On se doit d'être présent pour être reconnu. Vous me direz "c'est normal". Oui, sauf qu'à Paris, j'ai toujours pensé qu'il valait être artiste. Ici aussi mais avec une idée précise de ce qu'on veut en faire. C'est un peu créneau photographique versus passion.

Alors, pour moi se pose la question de pourquoi photographier.
Je l'ai compris en regardant ces Tv show sur Bravo où 15 designers pondent des robes pendant 15 semaines. Editer est le plus dur et celui qui gagne est souvent celui qui sait mieux le faire.

Alors la photo de trop ? Celle sans sens, sans marché, sans concept ? Oui.


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